GRAZINA PERL peintre poète moine zen! Quelle rencontre! j'aime la chaude ambiance de ses couleurs slaves, ça me réchauffe, ça me ravit! ça me donne envie de reprendre les pinceaux, d'écrire des poèmes en anglais et de retourner m'assoir sur mon coussin! Merci Grazina pour ces belles images si inspirantes!
Yahne Le Toumelîn dévoile dans ce traité ce qui a fondé sa peinture : "Comment enlever suffisamment pour qu'il reste une seule lumière." Dénonçant les séductions esthético-commerciales et le nihilisme, elle se rit des faux-semblants qu'offre l'art conçu comme une reproduction du visible. Il faut savoir se libérer du poids de l'existence et de ses certitudes, réapprendre à être "enchantés par notre seule prise, celle de distance". Sur un ton paradoxal et désinvolte, l'auteur nous rappelle que "la plaisanterie de s'éveiller à la lumière de l'esprit est sûrement la meilleure et la plus longue". Recueil d'aphorismes, ce traité de peinture se déploie comme un tableau qui prendrait forme sous le geste créateur de l'artiste. Yahne Le Toumelin mêle culture occidentale et savoir oriental, traçant au long de son texte parsemé de citations le chemin du seul vrai savoir, celui de la lumière intérieure.
rencontre avec SAMA, peintre bouddhiste je me suis sentie (en toute modestie ) beaucoup d'affinité ... A cette époque j'utilisais aussi les pigments les ocres l'or ... Ses tableaux sont de pures merveilles que la photo n'arrive malheureusement pas à rendre. A voir en vrai! beau bleu, n'est-ce pas?
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la petite peinture en partie!
les cacarinettes!
Au commencement était le vide...
Ma préoccupation première quand je commence une oeuvre c'est l'évocation du vide. Au commencement était le vide... Je prends un temps absolu à l'inventer, car il me semble essentiel. Le fond d'un tableau reflète pour moi l'immensité du vide, l'espace de tous les possibles. Notre maison-mère, la matrice d'où peut naître toutes les substances du monde. J'ai appris à vivre en lui, je l'apprivoise, je le nomme le "Mystérieux", "le Grand Subtil". J'ai besoin de matérialiser sa chair en couches et sous-couches de présence et d'absence qui fluctuent. Sorte de fluide de mouvances incessantes comme s'il véhiculait des puissances inconnues en métamorphoses perpétuelles. Je peins mon vide de tableau comme une parcelle d'univers prête à recevoir... Et je me laisse emporter à observer sa profondeur comme si c'était ma véritable demeure. Je me perds dans son illimité, je plonge dans ses tourbillons, ses remous, ses secousses de vents sans savoir où je vais. J'ignore ce que je contemple, je ne vois pas. Je suis dans le non-visible, et pourtant je laisse advenir au bout du pinceau ce qui cherche à naître. J'ai l'impression d'entrer et de me fondre dans une grande vacuité mouvante. Une fois ce vide matérialisé sur un fond de tableau, je peux passer des heures, des jours devant, à méditer. Le vide est un espace perturbant de densités impétueuses et éclatantes. Des émergences, des coïncidences à ne plus savoir où donner de la tête. On en deviendrait fou. A l'observer sans cesse surgit "le tout"en manifestation singulière. C'est une prise de conscience épuisante et vertigineuse pour le petit corps éphémère que je suis. Mais ne sommes-nous pas tous nés et gouvernés par le vide, ce grand "Maître transparent", ce "Presque Rien" impalpable ?"